L’autorité des ports maritimes de Szczecin et Świnoujście, frontaliers l’Allemagne, a lancé un grand plan de modernisation de ses infrastructures portuaires. Articulés autour de plusieurs projets tels que l’approfondissement des canaux, la modernisation et la construction de nouveaux quais ou encore l’agrandissement du terminal de ferry, cet investissement d’1 milliard de Zlotys (220 millions d’Euros) devant s’achever en 2023 permettra d’absorber la croissance à deux chiffres de trafic dans la zone portuaire.

L’enjeu de cet investissement est également de rendre ce port de la mer baltique plus attractif et réactif par rapport aux autres ports de la région. L’approfondissement du canal qui relie Szczecin à la mer permettra à des navires de 50 000 tonnes de cargaison et 11 mètres de tirant d’eau d’y faire escale.  Alors qu’un emploi crée dans le port permet de générer entre 3 et 8 emplois dans la région, l’Autorité des ports de Szczecin et Świnoujście souhaite mettre à profit sa proximité avec le détroit de l’Øresund pour augmenter son activité de transbordement.

Goldman Sachs vient de consentir à l’acquisition du fond d’investissement Néerlandais NN  Investment Partners pour 1,6 milliards d’euros. Ce dernier, gérant plus de 300 milliards d’euros d’actifs dans le monde, est également l’un des principaux fonds en Pologne.

Présent depuis 1997, au travers de sa filiale NN Investment Partners TFI S.A. qu’il possède à auteur de 55% des actifs – les 45% restants appartenant à la banque ING Bank Śląski, également sous capitaux néerlandais – il gère 24 milliards de zlotys d’actifs (5,2 milliards d’euros). L’acquisition par Goldman Sachs d’NN Investment Partners permet ainsi de facto à l’américain de prendre le contrôle sur la filiale polonaise.

Troisième plus grand producteur d’hydrogène en Europe en 2018 après l’Allemagne et les Pays-Bas avec 1,3 million de tonnes produites (chiffre d’Hydrogen Europe), la Pologne développe également dans le cadre de son plan « Nouvelles Énergies » sa stratégie nationale de production d’hydrogène vert. C’est dans cette optique qu’il met à la disposition d’acteurs nationaux en recherche de financements, 300 millions de Zlotys de prêts, au travers  du fond national pour la protection de l’environnement et la gestion de l’eau.

Parmi les 8 candidats ayant répondu à l’appel, 6 ont ainsi été présélectionnés :

Un projet en Poméranie de l’entreprise Marine-Service optimisant la production d’hydrogène à partir d’énergie éolienne tout en valorisant la chaleur produite lors de l’électrolyse.

Un projet d’Hydropolis United visant à produire de l’hydrogène à partir de déchets plastiques.

Un projet de PAK-PCE Polski Bus Wodorowy pour la construction près de Lublin à l’Est du pays d’une usine de production de bus à hydrogène avec une capacité de production annuelle de 500 véhicules. Cette candidature est organisée de manière conjointe avec la société ZE-PAK. Celle-ci vient d’investir dans la production d’une centrale solaire de 70 MW pour fournir la ville de Lublin en hydrogène. La municipalité projette de convertir à l’hydrogène plusieurs de ses lignes de bus.

Un projet d’ Utralight Green Cylinders pour la production de réservoirs innovants pour le stockage de l’hydrogène.

Un projet de l’entreprise cotée la bourse de Varsovie Sescom pour la construction de stations de ravitaillement utilisant le brevet de l’entreprise. Le groupe Lotos vient ainsi de lui remettre une lettre d’intention de commande d’un électrolyseur d’une capacité de 100MW.

Le gouvernement polonais souhaite accorder ainsi la possibilité de couvrir à hauteur de 85% les coûts éligibles.

L’institut national des statistiques polonais, le GUS, vient d’annoncer officiellement le dépassement par l’économie de son niveau ante-COVID. En effet, bénéficiant d’une très forte  reprise de son activité économique, le pays vient d’enregistrer une croissance de 10,9% de son PIB au second trimestre 2021 par rapport à l’année précédente.

Cette croissance très forte du PIB permet ainsi à la Pologne de compenser l’ensemble des pertes enregistrées par la récession – 3% – de l’année précédente. Le pays fait ainsi parti des rare pays dans le monde avec les États-Unis et la Chine à avoir retrouvé son niveau économique d’avant-crise.

Implanté depuis 2001 en Pologne, Décathlon qui y produit près de cent produits pour 30 marques différentes et en a fait son cinquième marché européen, va lancer début 2022 dans sa future usine de Brześć Kujawski en Couïavie la fabrication d’un million de vélo par an.

En partenariat avec le portugais RTE qui produit exclusivement pour Décathlon, ce sont 21 millions d’euros qui ont été investis sur ce site. Il alimentera ainsi les marchés européens baltiques et orientaux. Cet investissement devra mener à terme au recrutement de 600 personnes

Cet investissement s’accompagne également d’un renforcement de la chaîne d’approvisionnement locale du groupe. Le secteur du cyclisme étant largement tributaire des exportations chinoises, Décathlon souhaite rapprocher la production de ses pièces détachées, en particulier les batteries, de son unité d’assemblage finale.

ING Bank Śląski, quatrième plus grand établissement bancaire en détention d’actifs et cinquième en nombre de clients, annonce un profit net de 134,5 millions d’euros pour ce second semestre. En hausse de 94% par rapport à l’année précédente, ces résultats sont en grande partie à mettre sur le compte d’une meilleure gestion des actifs bancaires du groupe, d’une hausse des commissions prélevées sur ses opérations ainsi qu’un contexte de croissance très importante des prix dans le secteur immobilier.

La Pologne enregistre, selon Eurostat, la plus grande hausse des prix en Europe dans le secteur résidentiel, 11%, tout juste après le Luxembourg. Dopé par une croissance des investissements immobiliers principalement localisés à Varsovie et ses 5 plus grandes métropoles, cette dynamique se traduit pour ING BSK par une hausse de 75% sur un an de la valeur de ses prêts hypothécaires. En outre, la reprise de la consommation des ménages s’est également traduite par une croissance de 177% des crédits à la consommation.

Le gouvernement polonais dans le cadre de son soutien au développement de constructeurs automobiles nationaux consent à s’impliquer à hauteur de 250 millions de Zlotys (55 millions d’euros) dans les activités du groupe Electromobility Poland. Propriétaire d’une marque récemment crée, Izera, ce groupe envisage le lancement à partir de 2024 de la production de ses propres véhicules sur le marché européen.

Dans le contexte de conversion à marche forcée du parc automobile européen vers la motorisation électrique, la baisse des investissements nécessaires à la conception de nouvelles chaînes de production présente une opportunité extrêmement favorable à de nouveaux entrants sur le marché. La diminution de moitié du nombre de composants utilisés par rapport à une motorisation thermique, couplée à la technicité réduite des pièces assemblées permet effectivement à de nouveaux acteurs d’entrer sur ce marché jusqu’alors intégralement détenu par les acteurs traditionnels de l’automobile.   

Les investissements restent toutefois très conséquents, si les 250 millions de Zlotys consentis par le gouvernement polonais assureront la phase préparatoire du projet, l’investissement total nécessaire au lancement de la production dans sa future usine près de Katowice en 2024 est estimé à 5 milliards de zlotys (soit 1,1 milliard d’euros). En outre, des efforts majeurs doivent également être réalisés dans la réduction des coûts de production. Electromobility Poland ne bénéficie pas des économies d’échelles et de l’expérience de ses grands concurrents européens.

La Pologne connait depuis plusieurs années au sein de ses entreprises un changement de stratégie de croissance très significatif de l’état de développement du pays. Destinataire entre 2015 et 2020 de près de 65 milliards d’euros d’IDE – le triple des investissements polonais à l’étranger – une nouvelle dynamique naît dans ce pays de 38 millions d’habitants devenu trop petit pour assurer la croissance de ses acteurs économique nationaux.

En effet, alors que les investissements ont cru de 1,5 milliards d’euros en 2020 poursuivant leur hausse record de l’année précédente, un quart des entreprises cotées à la bourse de Varsovie qui y ont pris part et 72% qui envisagent une croissance de leurs activités hors des frontières nationales.

Parmi les secteurs polonais en expansion se trouvent notamment celui de l’extraction minière avec le groupe KGHM Polska Miedź, celui des jeux-vidéo avec le rachat par CD Projekt des studios canadiens Digital Scapes ou encore celui de la médecine avec Mercator Medical qui investit en Thaïlande.

La Pologne fait preuve d’une activité industrielle extrêmement intense depuis le début de cette année avec une augmentation de la production de 18.6% par rapport à l’année 2020 et une augmentation des prix de 7%.

Bénéficiant très favorablement de la reprise de l’économie mondiale avec des carnets de commandes pleins pour les mois à venir, elle est également destinatrices de très nombreux investissements industriels à long terme. Les acteurs industriels conscients des risques d’insécurité de plus en plus pressants pesant sur leurs approvisionnements en Asie souhaitent développer des partenariats pérennes en Europe centrale et rapprocher leur production des foyers de consommation européen.

Les secteurs affichant les plus nettes croissance sont ceux de l’électronique et de la production d’appareils électriques. Ils sont respectivement responsables, selon le think tank Polski Instytut Ekonomiczne, l’institut économique polonais, de 47,5 et 38,3% de la croissance industrielle polonaise de cette année.

Le plus grand fond d’investissement immobilier scandinave, détenant 10 milliards d’euros d’actifs au sein des 4 pays nordiques souhaite se développer en Pologne et y construire 10 000 logements au cours de ces prochaines années.

S’élevant à un demi-milliard d’euros d’investissement, le NREP à l’intention de profiter de l’excellente santé économique de la Pologne et de ses salaires en croissance constante.  Si le parc résidentiel polonais se compose de 14 millions de logements avec seulement 16% de locataires, le potentiel économique de ce secteur reste très intéressant.

Alors que les aspirations de la population se portent sur des logements modernes et de qualité, le renouvellement du parc foncier nécessitera, du fait de ses trois quarts de logements construits avant 1989 d’importantes ressources financières. Ces caractéristiques confirment donc le potentiel de croissance des entreprises de ce secteur alors que cinq des vingt villes européennes enregistrant les plus fortes croissances se trouvent en Pologne.